Je suis originaire de Savoie, né à Aix-les-Bains en 1981, et j’ai fréquenté l’école, le collège et le lycée de La Ravoire, près de Chambéry (Savoie). J’ai donc passé un BAC S (pour scientifique) option maths au lycée du Granier en 1999. Par la suite, j’ai esquivé une prépa et me suis inscrit en DEUG MIAS (Maths, Informatique et Applications aux Sciences) au campus de Technolac, situé entre Chambéry et Aix-les-Bains, près du lac du Bourget (visite en 3D).
Après l’obtention du DEUG, 2 ans plus tard (2001), ma note au partiel de
physique m’a permis de faire un stage d’été d’un mois dans un laboratoire
de recherche, le LAPP (Laboratoire
d'Annecy-le-vieux de Physique des Particules), sous la tutelle de Patrick
Nédélec. Mon rôle était, pour le LAPP, de réaliser un rapport synthétisant
les connaissances en physique des particules de très hautes énergies (supérieures
à 1024 eV [électron Volt]) émises par différents processus (supposés) dans
l’univers. Les scientifiques s’y intéressaient car les particules qui disposent
d’une énergie au-delà d’un certain seuil se révèlent plus nombreuses qu’attendu.
Un projet international en cours, appelé EUSO (Extrem Universe Space Observatory),
devait étudier le flux et la provenance de ces particules par le biais d’un
dispositif, soit installé sur l’ISS (International Space Station), soit placé
en orbite autour de la Terre. Il s’agissait d’un télescope capable d’observer
la trace laissée par ces particules dans l’atmosphère de la Terre (par
fluorescence) et de mesurer l’effet Cerenkov
lorsque celles-ci atteignent le sol.
Le projet semble en stand-by depuis 2003 et n'aura peut-être pas de suite.
Pour plus de détails, consultez
ce lien ou téléchargez mon
rapport.
Par la suite (2001), j’ai intégré l'ESIA (Ecole Supérieure d’Ingénieurs d’Annecy), fraîchement construite à Annecy-le-Vieux, et juste à-côté du LAPP. L’école fait maintenant partie du réseau Polytech’Savoie, avec l’ancienne école d’ingénieurs de Technolac, l’ESIGEC. J’ai choisis dès la 2ème année la filière PAI (Physique Appliquée et Instrumentation), en m’éloignant donc de l’informatique pure et dure et de la mécanique. La formation est restée très large, la politique de l’école étant du genre « Nous formons des ingénieurs de manière à ce qu’ils connaissent le minimum de choses dans un maximum de domaines, et qu’ils ne soient pas complètement perdus lorsqu’ils seront confrontés à leur futur emploi ». J’en suis sorti en 2004 et j’ai eu l’opportunité avec 2 de mes camarades, de faire le stage ingénieur au CERN (Centre Européen pour la Recherche Nucléaire), près de Genève, avec le soutien d’une enseignante travaillant aussi au CERN, Luccia Di-Ciaccio, que je remercie encore aujourd’hui.
Nous avons tous les 3 passé 5 mois dans la section AT-ACR-IN (maintenant AT-CRG-IN), s’occupant de l’électronique et de l’instrumentation de la partie cryogénie pour l’accélérateur de particules LHC (Large Hadron Collider). Je m’occupais de mon côté à étudier le comportement de cartes électroniques réalisées par Miguel Angel Rodriguez Ruiz, ingénieur de la section. Ces cartes allaient être déployées dans tout le tunnel du LHC, soit environ 10 000 cartes sur 27 km, dans un environnement plus ou moins radiatif (et radioactif). Leur rôle étant l’acquisition de températures cryogéniques, de pressions et de niveaux de jauges pour l’hélium.
J’ai réalisé ma thèse dans la continuité du stage, d’une part dans la même
section, et d’autre part sur le même sujet. Les cartes électroniques que j’ai
étudiées sont divisées en 3 parties : la première sert à l’acquisition et à
l’amplification des signaux des capteurs, la seconde à les convertir en signaux
numériques traités par la troisième partie : un FPGA (Field Programmable Gate
Array). Les FPGA sont comme des microcontrôleurs programmables, réalisant des
opérations logiques sur des signaux numériques. Le FPGA s’est révélé être la
partie la plus sensible aux radiations, à savoir que les particules qui le
traversent peuvent induire des erreurs dans les opérations, et même aller
jusqu’à l’empêcher de fonctionner. L’objectif de ma thèse était de modéliser
le comportement de ces FPGA en fonction du type de particules, de la température
et du débit de dose (quantité d’énergie déposée dans la matière par unité de temps).
Ma thèse est téléchargeable au format pdf à cette page.
Lors de mes tests pour lesquels j’utilisait le logiciel LabVIEW pour l’acquisition, j’ai eu à enregistrer et à traiter des tableaux de valeurs de plusieurs dizaines de milliers de lignes sous Microsoft Excel. C’est pourquoi j’ai pris la peine de programmer un « toolkit » permettant à la fois de manipuler les feuilles Excel ainsi que d’y lire et écrire des données, le tout directement à partir de LabVIEW. Je le mets aujourd’hui à disposition de tout le monde, directement téléchargeable ici: Télécharger LabExcel.
Ma soutenance s’est tenue en mars 2008, et après un break au Cachemire et au Ladakh jusqu’à la fin juin, je me suis mis à la recherche de mon futur travail, tout en acquérant des compétences en développement web! L’environnement du CERN m’intéresse plus particulièrement, et j’espère y trouver dans un futur proche, un travail au plus près de la physique des particules (au département PH pourquoi pas ?).
Pour plus de détails sur un point particulier, n'hésitez pas à me contacter.